La crise financière à la lumière des réseaux?

Plusieurs billets de Bertrand Duperrin (dont celui-ci ) me font réfléchir sur l’interprétation que nous pourrions donner de la crise financière, nous qui prétendons nous intéresser à l’économie des réseaux et donc à la confiance interpersonnelle (axe principal de mon livre ). Un économiste japonais dont j’ai oublié le nom disait la semaine dernière que l’ensemble des montages qui ont engendré la crise financière avaient en réalité pour objectif d’autoriser des prêts financiers à des personnes à qui on n’aurait pas du prêter de l’argent.

Car qu’est-ce que la titrisation si ce n’est la tentative de transformation d’une relation contractuelle entre un créancier et son débiteur en un objet d’échange? N’est-ce pas au fond comparable cette idée dominante et fausse du knowledge management des années 90 de considérer que le savoir d’une personne peut être  mis sous forme numérique?

Sans doute le système financier de demain accordera-t-il plus d’importance à la notion de communauté. Si les tiers de confiance de ces échanges, qui sont actuellement les agences de notation, prennent un rôle plus central au sein des communautés de créanciers et de débiteurs, en s’attachant à mieux à comprendre la qualité du lien contractuel établi entre les parties plutôt que de se focaliser sur des algorithmes et des indicateurs dérivés, elles engageront véritablement leur nom et leur réputation.

Mais je reconnais que ce que je raconte est bien simpliste.

 

 

 

 

One Response

  1. Thierry Nabeth 3 novembre 2008

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