Le collaboratif devient « main stream »

C’est une bonne nouvelle, et même si la plupart des grands groupes (et des moins grands) en sont encore à s’interroger sur ce que le collaboratif « à la 2.0 » va leur apporter, au moins ils s’interrogent et commencent, quand ils en ont aperçu les défis, à vite réfléchir aux implications et aux « comment» faire dans l’avenir. Le succès de Facebook en France est probablement le phénomène qui a déclenché la prise de conscience du changement dans la société. La multiplicité des études de cas disponibles est probablement ce qui a déclenché la confiance dans le fait qu’il ne s’agit pas d’une mode mais d’un changement plus profond dans la façon de gérer les organisations et que des grandes entreprises ont clairement sauté le premier pas.

Il y a encore beaucoup de chemin à faire dans l’évangélisation, notamment sur qui s’occupe de quoi. Les RH, la Communication, le Marketing, les DSI savent qu’ils sont tous particulièrement concernés mais ne savent pas encore comment attraper l’animal et ont encore sur lui des vues divergentes, voire opposées. Mais qu’importe, ils savent qu’ils sont concernés et c’est l’essentiel.

Il y a aussi beaucoup de chemin à faire sur les premiers pas du « comment » car l’euphorie n’est pas de mise, même si l’optimisme peut l’être.  La complexité des changements impliqués est grande — comme tout changement –, diverse — car les situations varient considérablement d’un défi à l’autre posés par le management collaboratif — et progressive – car la mise en place de tout élément de management collaboratif, fut-il dans un pilote, crée progressivement des complexités imprévues dans les systèmes existants (gestion du temps, de l’évaluation, etc.) et auxquelles il faut réagir en continu sous peine de perdre l’énergie de l’ensemble.

Enfin il y a encore du chemin  à faire sur la distanciation entre les pratiques/usages collaboratifs et les outils collaboratifs. On voit encore trop d’entreprises se ruer, en ordre dispersé d’une unité à l’autre, sur des outils miracles. On commence à se retrouver avec des situations chaotiques, des annuaires internes incompatibles gênant, plus qu’ils ne la favorisent, la communication et l’accès aux ressources. De fait le risque existe déjà de voir l’entreprise, au lieu de s’unifier dans une management moderne, se diviser en pseudo-communautés fort peu constructives pour l’ensemble en réalité. Notre étude, qui sera publiée début janvier, sur les annuaires internes intelligents, vous en dira plus.

Qu’importe le chemin encore à parcourir, cette meilleure prise de conscience est un excellent signe car nous pourrons passer de façon croissante du temps à travailler sur les vrais enjeux et nous passerons moins de temps à des actions d’évangélisation de base.

C’est pourquoi les conférences, ateliers, séminaires, publications de l’Institut Boostzone sont de plus en plus orientés à la fois vers des considérations concrètes et pratiques autour du management réseaux-centré et vers des réflexions de fond sur les vrais enjeux qui se présentent.

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  1. Nicolas 19 décembre 2010

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