Réunion la semaine dernière avec une dizaine d’entreprises autour du thème « Web 2.0– Intelligence économique, rapport à l’information, organisation de la veille».
Quelles évolutions constatées ?
Par rapport aux précédentes rencontres auxquelles j’ai participé sur le même thème il y a environ un an, deux changements majeurs :
– La communauté humaine, la proximité du terrain sont mises en avant : la veille est majoritairement devenue collaborative,
– Les outils sont désormais majoritairement considérés comme un moyen au service d’une stratégie, et non comme un but en soi : l’usage prime enfin sur l’outil.
Ces outils puissants (le plus souvent sémantiques), permettent d’automatiser les recherches récurrentes (veille sur les sites, gestion des flux RSS …) et de préparer la diffusion des informations (news letters, dossiers, push vers les réseaux sociaux et communautés …). Le veilleur valide le fond et la forme des diffusions. Le push est donc d’une qualité et d’une rapidité croissantes, au plus près du terrain.
Un flou sémantique ?
Le mot veilleur désigne deux fonctions : celle de recueil d’informations (par un réseau qui concerne un nombre croissant de personnes : experts métiers, opérationnels, fonctionnels … proches du terrain, des métiers, des pays) et celle de traitement et diffusion des informations recueillies (qui relève d’un petit nombre d’acteurs centraux).
Cette approche relève t’elle du Web 2-0 ?
Arguments contre :
Le push reste majoritaire, et c’est encore principalement du top down. La production d’informations relève d’un nombre limité de personnes. Les outils sont axés sur la recherche, le tri et la compilation d’informations. Les conversations sont encore largement ignorées, or elles recèlent des informations importantes sur l’opinion des consommateurs, des collaborateurs, des futurs recrutés (les fameux « signaux faibles’) …
Arguments pour :
La capture a lieu au plus près du terrain et en fonction des besoins des métiers.
Les flux RSS permettent à l’utilisateur final de personnaliser la réception des fruits de la veille et les moteurs de préconisation lui proposent des informations en fonction des éléments personnels qu’il a saisis.
Enfin les informations sont de plus en plus souvent recueillies via les outils collaboratifs et les réseaux sociaux d’entreprise.
En conclusion :
Le débat a été vif mais la question reste à trancher.
De l’avis unanime, la pertinence et l’efficacité de la veille s’accroissent : n’est ce pas l’essentiel ?